Renforcer la capacité des techniciens en élevage à répondre aux besoins de santé de la volaille au Pô
Dans sa stratégie, le programme 2SCALE entend avoir un impact sur le secteur avicole à travers des actions entreprises en collaboration avec les acteurs de la chaîne de valeur. Ces derniers ont noté le manque de prestataires de soins de santé avicoles dans la région du Pô. L’introduction de KORAVET, une pratique vétérinaire, au sein du partenariat avicole, est destinée à soutenir les acteurs dans l’identification des maladies récurrentes de la volaille, le suivi des exploitations, l’alimentation, le soutien consultatif et de nombreuses autres questions relatives à la santé avicole. Ce soutien a pris la forme d’un stage de formation qui s’est tenu du 28 novembre au 8 décembre 2022 à Pô dans le but de renforcer les capacités de dix (10) techniciens d’élevage sur des problématiques avicoles spécifiques. Pour le formateur, M. Jacques Korapiou ADAH, responsable de la structure KORAVET, "le technicien est un prestataire de services essentiel dans la chaîne de valeur si, et seulement si, il ou elle répond efficacement aux attentes des producteurs en termes de soutien consultatif. Dans de nombreux cas, cela reste un manque à gagner, comme nous l’a dit Firmin Yoda, technicien en élevage à Pô : «La formation des techniciens en élevage est très générale, ce qui ne leur permet pas de s’intéresser beaucoup à l’aviculture, En raison du manque de connaissances sur le secteur de la volaille, Assièta GUIGMA, technicienne en élevage, a déclaré : "La formation des agents techniques reste vague dans la mesure où elle couvre l’étude de plusieurs secteurs.
La formation sur le renforcement des capacités des techniciens d’élevage contribuera à renforcer les compétences des techniciens d’élevage vivant à Po sur des questions spécifiques de la volaille, a déclaré M. Jacques Korapiou ADAH. Les modules enseignés au cours de cette formation ont été réalisés en priorisant une approche théorique et pratique à travers une introduction à l’aviculture en général (maladies récurrentes, alimentation, commercialisation, etc.), des groupes de travail et des sorties sur le terrain (visites à la ferme, vaccination, pratique d’autopsie en cas de maladie, séances de discussion avec les promoteurs agricoles, etc.).
Selon Firmin YODA :
Des techniciens en élevage capables de pallier les insuffisances des services de santé avicole dans la localité de Pô
A l’issue de cette formation, l’inquiétude des producteurs et des promoteurs quant au soutien de leurs exploitations semble avoir disparu. En effet, pour Flore Hien et les autres techniciens qui ont bénéficié de la formation : "Dans la région du Pô, les producteurs se plaignent de ne pas avoir de soutien. Grâce aux connaissances acquises tout au long de la formation, nous sommes en mesure de surmonter les lacunes dans les services de santé de la volaille dans la région du Pô. Pour ce faire, M. Jacques Korapiou ADAH, responsable de KORAVET, les a exhortés à être très proactifs, à développer des approches innovantes et à saisir toutes les opportunités à cet égard.
Vers l’émergence de projets dans le secteur de la volaille
La majorité des techniciens formés, enrichis par les nouvelles connaissances qu’ils ont acquises, n’ont pas manqué de développer des projets dans le secteur avicole. Ils y voient une porte d’entrée vers l’entrepreneuriat, d’autant plus que la spécialisation n’existe pas dans leur formation de base. À cet égard, Flore Hien, une technicienne en élevage, a déclaré que "dans le passé, j’ai mis en place un projet de ferme avicole. J’ai acheté des boîtes de poussins, avec un total de 150 poussins. En moins de trois mois, je n’ai eu que 07 poussins. Grâce à cette formation, je pourrai reprendre ce projet de la meilleure façon possible. Quant à Firmin Yoda, il a toujours ressenti un manque d’intérêt ou même d’indifférence pour l’industrie avicole.
Cependant, à la fin de la formation, il dit :
De plus, l’enthousiasme et la volonté de tous les techniciens formés à apporter un soutien en matière de santé avicole dans la localité de Pô sont bien réels, ce qui est une réponse favorable aux plaintes des acteurs du partenariat avicole.